Collectif Encore Heureux...
Rencontres 2022
ÉDITO ENCORE HEUREUX... 2022
Ressemblance-différence, c›est ce que nous sommes.
Singularité-solidarité, voilà le programme !
Lucien Bonnafé
ÇA TIENT, ET ON CONTINUE...
... et après ?
Au mois de juin 2021, nous nous demandions « comment ça va ? ».
Une des réponses possibles, faisant écho aux échanges et discussions avec les invités qui ont pu se déplacer lors des dernières rencontres, a été : « Éh bien ça tient, nous avons forgé de nouveaux outils pour tenir, mais pour combien de temps ?... ». L’usage de permanences téléphoniques, la fabrication d’objets radios, les rencontres dans des parcs, les visioconférences, les visites à domicile ont maintenu vaille que vaille des liens qui, sans cette invention quotidienne, se seraient probablement étiolés. En réinventant ces espaces, des équipes des secteurs psychiatriques, des travailleurs sociaux, des précaires et intermittents ont amorcé le besoin d’ouvertures nouvelles. Les ateliers ont repris... Et après ?
Nous sommes en mai 2022, au cœur de ce que nous pourrions appeler un après coup. Notre principal souci reste celui de se coordonner pour ne pas séparer les questions politiques des questions sociales et culturelles. Les rencontres Encore Heureux... sont une chambre de résonance de cette période complexe. Face aux choix de la dématérialisation et de l’atomisation des services publics sont apparus de nouveaux besoins de rencontres, de circulations, de séjours, d’accès aux droits. Entre fragilités et déterminations, tentatives et persévérances, il s’agira de se donner des nouvelles, de se retrouver ou de faire connaissance, de fabriquer des objets, manger dehors autour de grandes tablées, voir un film, des expositions, regarder un spectacle, faire des directs radiophoniques, participer à une assemblée à propos de lieux qui s’inventent, écouter une conférence sur les écrits et dessins d’une prisonnière de Montpellier contemporaine de La Commune, danser dans la nuit au son de disques vinyles, inaugurer un kiosque à revues fabriqué dans un Service d’Accueil de Jour de la banlieue parisienne...
Voici le programme, et vous êtes les bienvenu.e.s !
Samedi 11 JUIN À 17H
Le Mont des hérons
Une danse des esprits et des oiseaux
REPRÉSENTATION
Par Les Volontiers
AVEC Frédéric Blottière, Fabien Cassé, Mickaël Guédé, Stéphane Juglet, Laurent Lemaître, Lindsay Papin, Hortense Lemoine Gomis, Stéphane Perlinski, Clément Villa et Pascal Vovard
ACCOMPAGNÉS PAR Frode Bjornstad, Claudie Douet, Léo Boisson, Jean Guillet, Éric Minette, Victoria Horton, Agathe Ouzeau et Floriane Jauneau
[entrée 3/5 euros] réservation conseillée 02 43 24 93 60 / reservation@lafonderie.fr
Ce qui est important, c’est que l’on prend du plaisir à jouer ensemble. C’est comme une famille. Ça nous change le moral, ça nous change du boulot, du boulot tout le temps, et on voit autre chose que d‘ordinaire.
C’est tout, hein, c’est déjà pas mal.
On fait du théâtre. On fait bouger notre corps par le biais du monde de la danse, tout en rythme et en musique.
Source d’esprit du soleil, de la nature et du murmure des vents.
Ça parle de politique, de forêt, de corruption, de soif de l’or même si on le dit pas. Des magouilles, et pas que chez nous.
La forêt est le seul poumon, il faut croire en l’être humain car tout s’éboule pour demain...
Ça parle d’amour. De respect. De tendresse... C’est aussi l’histoire d’une Tzigane qui devient comtesse, elle campe auprès d’un château. Mais comment on va mettre ça après ?
Quel est l’amour et conception de l’amour de parfum brûlant pour vivre à deux ?
Et puis, il y a les oiseaux, ah oui ! Les papiers, les baguettes, ... On fait la musique, de la guitare, du tambour, du synthé, ...
On accompagne Fontaine de tourments et Bouillon de revitalité.
Ce que l’on fait est ma drogue. C’est un plaisir. Parler d’amour, la sueur. Je transpire de plaisir, d’envies, ça pourrait faire un disque à partir d’une respiration, d’un arbre ou d’une fleur ou dans une enveloppe de fleurs. C’est là-dedans, c’est dans la tête. J’ai chanté l’oiseau tout à l’heure, ouais ! Les ailes ! Ah, je suis content, moi. C’est vrai. Alors, on fait quoi maintenant ? Y’a pu de café là ? Il s’est passé beaucoup de choses !
Les Volontiers, mai 2022
Le groupe Les Volontiers de la Compagnie Auguste Burin est soutenu par La Fonderie, la Ville du Mans, Le Conseil Départemental de la Sarthe, la DRAC/ARS des Pays de la Loire, le Conseil Régional des Pays de la Loire et le Crédit Mutuel Le Mans les Maillets. Remerciements à l’Adapeï 72.
DU LUNDI 13 AU VENDREDI 17 & DU LUNDI 20 AU VENDREDI 24 JUIN
Les pastels sur papier journal ont été réalisés en 1985-1986 par Pierre Mercier (1946-2016) alors qu’il était en résidence à Düsseldorf et à Cologne. Les scénettes rejouent le contenu informatif et politique du quotidien en le basculant dans un univers sensible aux allures grotesques. Le quotidien rejoué se retrouve dans certaines des Promenades filmiques que l’artiste réalisa entre 2004 et 2016. Pour
Promenades réfractaires
EXPOSITION
Avec Pierre Mercier
et le concours de l'association Instable
Pierre Mercier, l’art est « un jeu libre, une activité intellectuelle en forme de résistance à la production ou à la promotion de marchandises ». Avant de devenir un artiste reconnu et un pédagogue exceptionnel qui considérait l’enseignement comme une des plus hautes activités artistiques, il avait été éducateur spécialisé dans le contexte de la psychothérapie institutionnelle.
Instable est une plateforme de recherche et d’échange qui a pour but de penser la place de l’art dans la société en renouvelant les rapports entre exposition, création de situations expérimentales, édition, scénographie, conférence. L’association met en place un lieu conservatoire pour l’accueil d’œuvres en déshérence, situées pour certaines en dehors du milieu de l’art, ainsi que d’archives.
Archives en écho
À l’occasion de cette exposition seront également réunis des archives de journaux, fanzines et affiches questionnant le soin et l’enfermement.
Pierre Mercier, sans titre. Pastel gras sur papier, 1985. Photo : N.Dewitte, LaM
[entrée libre]
DU LUNDI 13 AU VENDREDI 17 & DU LUNDI 20 AU VENDREDI 24 JUIN
Atelier cuisine
ATELIER
Nous lançons une invitation ouverte à venir à l’atelier cuisine.
L’atelier permet à chacun, selon ses disponibilités et son énergie, de participer à la préparation des repas. Préparer à manger, c’est aussi partager un temps et une ambiance favorables au prolongement vers les autres temps de la journée. L’atelier cuisine est un lieu « entre », un lieu de passage et de rassemblement, une autre façon de se renconter tout en accueillant l’imprévu.
L’invitation comprend cet accueil singulier tout en essayant de servir, à l’heure, un repas collectif. On peut s’engager dans la fabrication d’un plat de A à Z, ou choisir uniquement de participer aux pluches, ou encore s’occuper des courses, veiller au volume de la radio en cuisine, (re)faire couler un café, jouer un morceau de guitare, assurer le service, faire la plonge, boire un café, passer un coup de balai...
Cet atelier est ouvert tous les matins de 7h à 14h.
Pour y participer, s’inscrire au plus tard la veille de votre venue au 02.43.24.93.60 ou collectif.encoreheureux@gmail.com
MERCREDI 15 JUIN À 15H
« Bricoler l’incurable » Canguilhem et Cie
Normes et singularités, 1943-2022
ATELIER - RENCONTRE
Avec Stéphane Zygart
« La maladie qui n’a pas existé dans la conscience de l’homme se met à exister dans la science du médecin. Or nous pensons qu’il n’y a rien dans la science qui n’ait d’abord apparu dans la conscience, et qu’en particulier, dans le cas qui nous occupe, c’est le point de vue du malade qui est au fond le vrai. »
Georges Canguilhem, Le Normal et le pathologique, 1966
Achevé en 1943 et écrit en partie à Saint Alban, complété en 1966, Le Normal et le Pathologique de Georges Canguilhem est souvent invoqué contre la rigidité des normes et des procédures de la médecine, dans les hôpitaux, en psychiatrie ou ailleurs, et pour défendre la singularité des formes de vie possibles. Les idées de Canguilhem sont aussi de plus en plus discutées et remises en cause, au nom des évolutions contemporaines de la médecine - par les nouvelles capacités de modélisation à grande échelle de celle- ci, qui changeraient à la fois le travail des soignants en équipe, nos capacités prédictives des maladies et des guérisons, et tout simplement la puissance de nos moyens thérapeutiques.
80 ans après, les positions et les arguments de Canguilhem sont encore d’actualité. Les revisiter, saisir leurs points d’accroche et leurs points d’attaque peut permettre d’élaborer des pratiques d’accueil et de soin singulières, libres et collectives au-dedans comme au dehors des institutions hospitalières. Qu’est-ce qu’une norme ? À quoi ça sert et comment les utiliser, puisqu’il y en a toujours plusieurs, et peut-être toujours trop ? Quelles différences entre normativité et normalisations ? Rêve-t-on au singulier, ou faut-il rêver au singulier ? Comment porter ses normes de soin et de guérison, les gouverner, s’y orienter avec qui et comment ?
[entrée libre]
AUX CINÉASTES MERCREDI 15 JUIN À 20H
Une Maison
FILM
de Judith Auffray
SUIVI D'UNE RENCONTRE AVEC LA RÉALISATRICE
2020, 82’ - PRODUCTION : HEAD-Genève
DISTRIBUTION : La Traverse
Sept jeunes adultes autistes vivent dans une maison de Saint-Hippolyte-du-Fort, au sud des Cévennes. Les tâches du quotidien structurent l’existence, chacun joue sa partition, une forme de vie se compose en marge de la société et du langage.
« Pas un foyer ni un centre spécialisé. Une maison : c’est ainsi qu’une mère qualifie simplement le lieu de vie – comme leur inspirateur Fernand Deligny nommait jadis le sien à Monoblet – où son fils réside depuis plusieurs années. Et c’est ce même mot que Judith Auffray retient pour titre de son premier long métrage, filmé au sein du lieu de vie et d’accueil Tentative à Saint-Hyppolite-du-Fort dans les Cévennes, créé en 2004 par l’ancien collaborateur de Deligny, Thierry Bazzana. Parler d’une maison, c’est séparer radicalement du cadre médical des jeunes autistes que ces lieux accueillent et font sortir de l’enfermement en structurant leur existence autour de tâches du quotidien ; Auffray s’attache à les filmer avec autant d’assiduité qu’ils ont à les accomplir : petit-déjeuner, linge, toilette, épluchage, etc. Parler
d’une maison, c’est lier ceux-ci à l’histoire d’un lieu et à l’existence d’un soin. Et c’est ce cadre prosaïque, dénomination simple d’un lieu où d’ordinaire tant de romans s’écrivent et se procrastinent, où se jouent et s’expriment joie et désespoir de l’existence, que la réalisatrice peuple peu à peu de mots, de descriptions et d’idées lumineuses, dans une structure aussi belle que souple. Au second tiers, ce sont des mots qui apparaissent, tirés de lettres écrites à la fin des années 1970 par Deligny aux parents de ceux dont il s’occupait. Puis les paroles des parents des résidents actuels de la maison ; de sorte qu’à la fin cette maison bruisse des gestes, mots, idées et voix qui manifestent toute la clarté dans laquelle baignent aujourd’hui des êtres sortis de leurs limbes. »
Antoine Thirion (Cinéma du réel, 2020)
[entrée 4/6,5/8,5 EUROS] réservation Les Cinéastes 02 43 51 28 18 / infos@les-cineastes.fr
JEUDI 16 JUIN À 15H
Précarités et Institutions :
retour vers le futur ?
ASSEMBLÉE
L’institution se présente toujours comme un système organisé de moyens. C’est bien là d’ailleurs la différence entre l’institution et la loi : celle-ci est une limitation des actions, celle-là, un modèle positif d’action. Contrairement aux théories de la loi qui mettent le positif hors du social (droits naturels) et le social dans le négatif (limitation contractuelle), la théorie de l’institution met le négatif hors du social (besoins), pour présenter la société comme essentiellement positive, inventive (moyens originaux de satisfaction). Une telle théorie nous donnera enfin des critères politiques : la tyrannie est un régime où il y a beaucoup de lois et peu d’institutions, la démocratie, un régime où il y a beaucoup d’institutions, très peu de lois [...] Nous retrouvons la conclusion suivante : l’homme n’a pas d’instincts, il fait des institutions. L’homme est un animal en train de dépouiller l’espèce.
Gilles Deleuze, Instincts et institution - Hachette (1953)
[entrée libre]
En 2014, Encore heureux... recevait deux expériences alors en construction, œuvrant dans le domaine psychique, social, médical, et qui ont depuis trouvé un nom et un lieu : La Trame, en Seine Saint-Denis, réseau, espace de lien, de soin et d’accompagnement dans une zone où le secteur psychiatrique est fortement fragilisé. Mais aussi Le Château en Santé à Marseille, centre de soin communautaire à Kalyste, quartier nord de Marseille, où sur une colline riche de mille langues, mille histoires, les questions de l’accès au soin, de la précarité, sont encore très vives.
Dix ans ou presque ont passé...
Pour cette assemblée, nous souhaitons poser plusieurs questions :
- Comment ça va dans les lieux qui accueillent les précarités sociales, sanitaires, psychiques, existentielles... ?
- Quels sont aujourd’hui les questionnements et les consistances qui apparaissent autour de structures et de projets à taille humaine, qu’ils soient dispensaires, lieux de vie et d’accueil ou encore centres de santé communautaire ?
- Comment prendre appui sur des expériences plus anciennes, hôpitaux de secteur, lieux de vie, clubs thérapeutiques, maisons communes ou s’en émanciper ?
- Comment comprendre la façon dont l’État, après avoir largement fragilisé les services publics, cherche à exemplifier puis modéliser des structures souples et actives qui se sont inventées à l’image de contre-modèles ?
- Quelles modifications peut-on entrevoir dans les années à venir, quelles écoutes et alliances nouvelles sont à espérer ?
- Comment des initiatives plus précaires donnent à voir des pratiques qui adviennent aujourd’hui dans le soin ?
- À quels besoins, promesses, inscriptions présentes ou à venir, les rencontres Encore heureux... contribuent dans ces contextes ?
Pour cette rencontre, nous avons porté l’invitation à La Trame, au GEM de Saint-Denis en séjour à ce moment-là, au Château en santé de Marseille, au lieu d’accueil Tentative (Monoblet), à l’équipe du Collège Imaginaire (Sablé-sur-Sarthe) ainsi qu’aux clubs de l’hôpital d’Abbeville, de la Clinique de La Borde (Cour-Cheverny), du Centre de Jour L’Adamant (Paris), ...
JEUDI 16 JUIN À 19H
Basse chantante
CONCERT
Invitation Ensemble Offrandes
CONTREBASSE Laurene Durantel-Helstroffer
40'
Laurene Durantel-Helstroffer joue une contrebasse dont il n’existe quasiment aucun équivalent : légèrement plus petite et accordée plus aigüe qu’habituellement, elle permet de se rapprocher des sonorités du violoncelle tout en conservant la profondeur naturelle de l’instrument, dans une hybridation inouïe. Une proposition, aussi, imaginée comme un jeu de miroirs : deux compositeurs des siècles anciens (Johann Sebastian Bach et Heinrich Biber) dialoguent avec deux compositeurs d’aujourd’hui (Tomás Bordalejo et Thierry Pécou).
[entrée 3/5 euros] réservation conseillée 02 43 24 93 60 / reservation@lafonderie.fr
VENDREDI 17 JUIN À 15H
Lecture de l'atelier théâtre
du GEM de Saint-Denis
LECTURE
(...), la main
est le prolongement de la plûme et la
plûme est l’instrument des notes bleues,
bleues azur !!, comme l’océan Indien,
Le Littéraire Masqué
Depuis une première rencontre entre le GEM L’entre-temps de Saint-Denis et le Collectif Encore heureux... en 2018, un lien s’est tissé menant à une collaboration au sein de l’atelier théâtre du GEM. Plusieurs spectacles ou films ont été créés avec les personnes fréquentant cet atelier.
Une invitation du Collectif à venir participer aux rencontres avait été lancée en 2020 qui a été reconduite cette année après plusieurs annulations dues à la pandémie.
Lors de ce séjour, nous partagerons une lecture de quelques uns des textes du Littéraire Masqué, figure énigmatique qui fréquentait le GEM et son atelier d’écriture.
Sur ses traces nous prendrons la plume verte pour poétiser la tendresse, tenter de savoir ce que peut bien vouloir dire G.E.M, évoquer le 2 novembre, escalader la dune du Pilat, aimer la vie, être président de la république nouvellement élu et se demander si liberté-égalité-fraternité a encore un sens...
[entrée libre]
MARDI 21 JUIN À 15H
Kiosque à Propagande
Kiosque à revues ambulant dans le quartier de Saint Pavin
DÉAMBULATION
RENDEZ-VOUS À LA FONDERIE POUR UN DÉPART COLLECTIF
Le Service d’Accueil de Jour (SAJ) de Stains présentera tout au long de la deuxième semaine des rencontres le « Kiosque à Propagande ». C’est une petite architecture mobile construite en atelier au cours de l’année 2022, inspirée des projets de kiosques à journaux des constructivistes russes. Le Kiosque présentera des publications amies, des journaux fabriqués collectivement dans des lieux de soin, des livres : Bribes d’Étal, le Journal du Vendredi, le Mets-ta-livre, Le Moulin à Paroles, Les Nouveaux Cahiers pour la folie, le Fanzine des Semaines de la Folie Ordinaire, Barge, Radio Ésat la quotidienne - cahier n°1, le livre et les bandes dessinées de Quentin Rouchet, les livres et recueils de poèmes des Volontiers... toute contribution est bienvenue !
[entrée libre]
MERCREDI 22 JUIN DE 10H À 18H
Présentation du livre Bribes d'étal
par l'équipe de l'association Présence
Tous les mercredis depuis décembre 2006, l’association Présence vend sur le marché de la gare de Bondy cartes postales et livres de seconde main.
Dès le début, l’association a tenu un journal de bord que le livre Bribes d’étal donne à voir aujourd’hui.
« Depuis le début, notre souhait était de tenir un journal du marché pour rendre compte des ventes et dons mais également des changements de saisons et d’atmosphères. Quelle ne fut pas notre surprise de rencontrer tant de confiance et de recueillir tant de bribes de vie. Ce recueil tente de restituer ce qui, dans l’équilibre précaire du marché, se révèle si terriblement humain et d’une force vitale impressionnante. »
[entrée libre]
MERCREDI 22 JUIN DE 7H À... 17H
à quel club rêvez-vous la nuit ?
RADIO
24h de Mans (radiophonie Encore heureux...)
« Ce sont les clubs et les associations qui ont fait tout le mal. [...]
J’impute tous les événements qui viennent de se dérouler à Paris aux clubs et aux réunions [...], au désir de ces gens de vivre mieux que leur condition ne leur permet. »
Un policier du Gouvernement de Défense Nationale, 1872,
cité dans L’imaginaire de la Commune, Kristin Ross, éd. La Fabrique, 2015.
Club ouvrier, club thérapeutique, club radio, sandwich club, club du livre, ciné-club, club de Rodtchenko, club des cinq, jockey club, et racing club : à quel club rêvez-vous la nuit ?
[entrée libre]
Suite aux retrouvailles l’an dernier avec différents foyers hertziens actifs dans les associations collectifs et réseaux de soin, nous avons souhaité prolonger les échanges sur les outils que les lieux s’inventent aujourd’hui. Nous revenons donc en radio sur l’imaginaire et l’histoire du club comme outil.
Historiquement entendu comme « une assemblée de bons camarades qui se réunissent sous certaines conditions », le club a trouvé un retentissement particulier au sortir de la deuxième guerre mondiale dans certains lieux de soin. Les clubs thérapeutiques, appuyés par les associations Croix Marine, nourrissent les correspondances entre l’histoire de l’émancipation ouvrière et celle de la psychiatrie.
Cette journée radiophonique commencera dès 7h dans la cuisine et se déplacera ensuite dans les différents espaces de La Fonderie. Elle sera ponctuée d’interventions du Kiosque à propagande.
à suivre sur...
- le DAB & la page multi-stream ∏Node
en direct et en public
en présence de
∏Node, Radio PSG la Matinale, l’atelier bois et tissus (Adgesti et Gem’s Loisir), le SAJ de Stains, Ouf Radio ! (club thérapeutique d’Abbeville), la Ouève radio (Club thérapeutique du Centre de Jour l’Adamant), Radio Patate (le club thérapeutique de La Borde), l’hôpital de Jour de Bondy, Noémie Alvarez, Christophe Boulanger, Savine Faupin...
avec les contributions sonores de
Radio Massabo, l’écoute & l’écho, Radio El Kelma, Radio Esat La Quotidienne, Radio Sonic Protest, Bruits de Couloir, Radio Tepee, Les Volontiers, Enfance Radio/Paris 19, Radio Roue Libre, Radio Tisto et les Radiophonies Encore heureux...
MERCREDI 22 JUIN À 17H30
Conférence
de Savine Faupin
Conservatrice de la collection d'art brut du LaM,
Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut
CONFÉRENCE
Sophie Savoye, modiste et incendiaire : écrire et créer en prison dans les années 1860- 1870.
Sophie Savoye (1835-1891) exerce le métier de modiste jusqu’au moment où elle est condamnée à sept ans de réclusion pour avoir provoqué l’incendie de son immeuble à Marseille. Emprisonnée à la maison centrale de Montpellier, elle se donne la liberté d’écrire une pièce de théâtre mise en scène sous forme de collages, étonnants et délicats. Cet ensemble, récemment découvert, a intégré la collection d’art brut du LaM.
Sophie Savoye, Troisième acte, vers 1872. Papiers collés, crayon graphite sur papier, 16,7 x 52 cm. Coll. LaM, Villeneuve d’Ascq. Photo : N. Dewitte, LaM
MERCREDI 22 JUIN À 20H
Performance
en compagnie des Harry's
PERFORMANCE
SUIVI D'UN DJ SET
avec Mathieu Morin & Franq de Quengo
DJ SET
[entrée libre]
AUX CINÉASTES JEUDI 23 JUIN À 20H
Les Heures Heureuses
FILM
de Martine Deyres
SUIVI D'UNE DISCUSSION AVEC LA RÉALISATRICE
2019, 77’
« Sous le régime de Vichy, 45000 internés sont morts dans les hôpitaux psychiatriques français. Un seul lieu échappe à cette hécatombe : l’asile de Saint-Alban où soignants, malades et religieuses luttent ensemble pour la survie et accueillent clandestinement réfugiés et résistants. Grâce aux bobines de films retrouvées dans l’hôpital, Les Heures heureuses nous plonge dans l’intensité d’un quotidien réinventé où courage et audace poétique ont révolutionné la psychiatrie après-guerre. »
quelque part entre Saint-Alban et Figeac ; archive Marie Bonnafé in exposition Lire Lucien Bonnafé, La Parole Errante 2005
[entrée 4/6,5/8,5 EUROS] réservation Les Cinéastes 02 43 51 28 18 / infos@les-cineastes.fr
Invitations & présences
aux Rencontres Encore heureux... 2022
Les lieux
IME Vaurouzé Adapeï 72 (Le Mans), GEM Téjira, GEM’s Loisir et Adgesti, (Le Mans), Les Volontiers / Cie Auguste Burin (Le Mans), Ensemble Offrandes (Le Mans), Collège Imaginaire (Sablé sur Sarthe), Association 1&1 (Lille), Château en santé (Marseille), Hôpital de jour Le Presbytère (Bondy), Clinique de La Borde (Cour Cheverny), Service d’Accueil de Jour (Stains), Hôpital de Jour l’Adamant (Paris-Centre), La Trame (Seine-Saint-Denis), Tentative (Monoblet), Atelier théâtre du GEM L’Entre-temps (Saint-Denis), Savine Faupin et Christophe Boulanger (Musée du LaM, Association Instable), Collectif La Belle Brute (Lille), Association Avec (Abbeville), Martine Deyres, Judith Auffray, Cyril Neyrat, Noémie Alvarez ...
Le collectif Encore heureux...
est pour la dixième année accueilli par la Fonderie, porteuse de ce mouvement. Il est constitué d’Élie Baissat, Stéphanie Béghain, Laurence Chable, Olivier Derousseau, Claudie Douet, Linda Felkaoui, Leïla Lemaire, Jean-Baptiste Leroux, Patrick Mahieu, Clarisse Monsaingeon, Christophe Mugnier, Pascale Nandillon, Olivier Nourisson, Frédéric Tétart, Tristan Varlot, Stéphane Zygart.
Avec les complicités de
Agnès Bedet, Nathalie Bernard, Franck Boucher, Geneviève de Vroeg-Bussière, Leïla Djedid, Marine Evrard, François Fauvel, Jean Guillet, Martine Minette, Martin Moulin, Jimmy Péchard, François Tanguy.
À ce jour, l’initiative Encore Heureux... est soutenue par la Ville du Mans, le Conseil Départemental de la Sarthe, la Direction Régionale des Affaires Culturelles des Pays de La Loire (ARS/Culture), le Conseil Régional des Pays de La Loire et La Fonderie.
« Sophie Savoye, Monsieur le directeur, 13 septembre 1872. Cahier de quatorze pages. encre, collage et fils de coton sur papier. 24 x 16 cm chaque page. Coll. LaM, Villeneuve d’Ascq. Photo : N. Dewitte, LaM »